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Intervention de Pierre Graff

Réunion du 9 juin 2010 à 9h30
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Pierre Graff, président directeur-général d'Aéroports de Paris :

Mme Gaillard, s'agissant de la présence d'animaux dans les aéroports, il faut rappeler que la réglementation sanitaire correspondante ne relève pas d'ADP mais qu'elle est élaborée par le ministère de l'agriculture. L'accueil des animaux relève de la compétence des transporteurs aériens, notamment d'Air France, qui a conclu un contrat avec un prestataire au sol. Les contrôles sanitaires au sein des terminaux sont permanents, et les installations spécifiques pour le transit ou la quarantaine des animaux ont été réhabilitées. Nous avions d'ailleurs proposé de les reprendre en charge en cas de défaillance du prestataire.

En matière immobilière, il est exact qu'on doit grouper isolation phonique et thermique, surtout pour les opérations collectives. Les problèmes rencontrés sont principalement de financement : ces interventions sont parfois aidées par la puissance publique et il faudrait mettre en place des circuits pour faire converger les aides existantes sur les opérations projetées.

Monsieur Caresche, 19 % des vols courts courriers se font à destination de la France, sur la place de Paris, 41 % de l'Europe. Pour les courts et moyens courriers, on constate ainsi le poids important des vols domestiques, dont l'importance tend cependant à se réduire. De janvier à avril 2010, les vols domestiques ont connu un mouvement de baisse de 7 %, ceux à destination du reste du monde de 2 %. Il y a donc un accroissement de la part du « long courrier ».

Mme Pérol-Dumont, ADP est prêt à donner des « slots », par l'entremise d'une autorité indépendante, un coordinateur contrôlé par l'État. En matière de « slots », il n'existe pas de limitations à « Charles de Gaulle » ; il faut simplement trouver des transporteurs prêts à assumer le risque commercial correspondant.

Monsieur Le Nay, en ce qui concerne les autobus, il faut avant tout construire des portes d'embarquement ; le « taux de contact » passera ainsi à 80 % en 2012 du fait des investissements réalisés. Je le répète : ADP n'est pas en charge de l'embarquement des passagers ; pour l'exploitation des bus, il n'est pas donneur d'ordre. Les transporteurs spécialisés pourraient acheter des véhicules électriques. ADP négocie actuellement avec l'État un contrat de régulation pour les cinq années à venir et doit s'engager sur un certain nombre de paramètres de qualité.

Monsieur Albarello, le rééquilibrage vers l'est de l'Ile- de- France, pour que la Seine-et-Marne bénéficie en particulier de retombées économiques, paraît positif ; il doit s'appuyer sur des actions concrètes. S'agissant de la ligne à grande vitesse Orly–Charles de Gaulle, il faut noter que la multiplication des liaisons entre plateformes de correspondance ne peut être que bénéfique. Mais cela suppose de prévoir une gare TGV à Orly. Je suis favorable à « CDG Express », une liaison dédiée étant de bon sens pour gagner directement le centre de Paris.

Un projet d'investissement existe qui concerne la Beuvronne ; il s'inscrit dans l'ensemble de 2,4 milliards d'euros déjà prévu.

Monsieur Bouillon, il existe un plan déjà ancien de déplacement des entreprises. ADP a été labellisé par l'Europe pour son action environnementale, mais il y a encore un problème de méthodologie pour établir le bilan carbone.

Effectivement, dans le projet de loi portant engagement national pour l'environnement, l'ACNUSA bénéficie de nouvelles prérogatives importantes.

Monsieur Plisson, en ce qui concerne les ressources pétrolières, j'insiste sur le fait que les moteurs d'avions fonctionneront encore longtemps avec du kérosène. On peut, cela étant, réaliser des progrès en matière environnementale sur d'autres points et améliorer encore les capacités des moteurs. Je suis favorable également aux échanges d'émissions de gaz à effet de serre prévus par les instances européennes.

Monsieur Cuvillier, en cas de crise, comment contrer le blocage des installations, aéroports, gares ou ports maritimes ? Pour les aéroports, il existe des plans de catastrophe qui avaient été élaborés au moment des risques de grippe aviaire, afin que les plates-formes aéroportuaires puissent fonctionner avec un minimum de personnels. Mais, à ma connaissance, le problème des ports maritimes n'a pas été pris en considération dans de tels plans de catastrophe ; je pense d'ailleurs que cela supposerait beaucoup de coordination. Le blocage complet du ciel européen durant l'éruption du volcan était inattendu : le report massif des voyageurs par liaisons maritimes entre le continent et le Royaume Uni a surpris tout le monde.

Monsieur Durand, ADP a effectivement des contacts avec tous les aéroports de province dans le cadre de l'Union des aéroports de France (UAF).

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