Je crains qu'on n'entretienne ainsi une spéculation qui s'exercera au détriment des terres agricoles. Il faut organiser une politique de développement des énergies renouvelables, qu'il s'agisse de géothermie, d'éolien ou d'énergie thermique des mers. Pour le photovoltaïque, déterminons des lieux où l'on installera des panneaux. Mieux vaut le faire sur des terres incultes que sur les terres agricoles, qui, surtout quand elles sont rares, méritent d'être protégées.
Si nous n'agissons pas, certains exerceront du lobbying pour profiter des mesures de défiscalisation et, demain, le Parlement annulera notre décision en nous accusant d'avoir créé une niche fiscale. Puisque 30 % du réseau d'EDF peut accueillir de l'énergie alternative, pour un total de 60 mégawatts, à quoi bon prévoir des projets susceptibles de produire 200 mégawatts, qui annexeront 700 hectares ? Je ne suis pas hostile à toute installation photovoltaïque, mais il faut définir une stratégie précise. À cette fin, je propose que M. Chassaigne et moi-même réfléchissions à une nouvelle rédaction de l'amendement.