Nous n'avons pas eu de mal en commission à pointer les contradictions de la majorité à laquelle nous appartenons, en matière de régulation. Ainsi, pour la LMA, elle votera debout, avec des trémolos dans la voix, dans l'enthousiasme, l'installation d'un observatoire des marges sur le marché agricole où l'aval – la grande distribution – écrase l'amont – les producteurs – et qui le dénonce en faisant un procès en dirigisme contre la loi NOME sur un marché qui sort péniblement du monopole.
Bref, mes chers collègues, dans l'hémicycle, le Nouveau Centre vous proposera à nouveau sa vision forte et cohérente d'un régulateur au pouvoir élargi, condition sine qua non de sortie d'un marché monopolistique. Il est probable que nos déterminismes français fassent qu'une autre voie soit choisie, au moins pour cette échéance. Ce serait dommage, mais nous nous armerons de patience.
De toute façon, l'histoire imposera la vision européenne et le régulateur fort. Et si nous osions, mes chers collègues, ne pas perdre de temps ; et si nous osions sortir des conflits d'intérêt à la française, bref si nous osions une véritable nouvelle organisation du marché de l'électricité ?
Mes chers collègues, les centristes vous invitent à l'audace.