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Intervention de André Bachoc

Réunion du 1er juin 2010 à 17h00
Mission d'information sur les raisons des dégâts provoqués par la tempête xynthia

André Bachoc, chef du service central d'hydrométéorologie et d'appui à la prévision des inondations, SCHAPI :

Nous avons moins besoin des modèles des autres que de leurs résultats, et inversement. Pour prévoir ce qui va se passer près de la côte, nos partenaires ont besoin de connaître le débit des rivières, de même que pour prévoir la ligne d'eau des rivières, nous devons connaître le niveau de la mer. On se situe donc à une interface : nous sommes des terriens, nous n'entrons pas dans l'océanographie. Il existe bien sûr des interférences, comme il y en a entre Météo France et l'IFREMER ou le SHOM. Je dirais qu'il faut bien faire passer les frontières quelque part, sans quoi on raisonne dans un grand tout et l'on consacre vite plus d'énergie à faire de la bureaucratie qu'à faire de la synergie…

Nos métiers sont un peu différents, mais nous avons besoin de bien nous articuler. J'en discutais tout à l'heure avec l'équipe PREVIMER au sujet des échanges de données. De même, nous utilisons pour les prévisions de pluie les données de Météo France ou du Centre européen de prévision. Chacun doit faire son métier du mieux possible ! Nous avons aussi une interférence avec la connaissance de la topographie des lieux : nous avons un grand besoin de topographie fine. Dans le cadre de la mise en oeuvre de la directive sur les inondations, un grand chantier s'est ouvert sur la cartographie des aléas et des risques. Nous sommes très en retard sur les Hollandais – mais les enjeux sont autrement plus considérables chez eux.

Pour finir, je voudrais rappeler que l'Etat ne finance pas à 100 % les activités des établissements publics. On ne peut donc leur reprocher de faire feu de tout bois…

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