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Intervention de André Bachoc

Réunion du 1er juin 2010 à 17h00
Mission d'information sur les raisons des dégâts provoqués par la tempête xynthia

André Bachoc, chef du service central d'hydrométéorologie et d'appui à la prévision des inondations, SCHAPI :

Restructuré entre 2002 et 2006, le réseau de prévision des crues au niveau de l'Etat est composé de 22 services de prévision des crues – dont celui du littoral atlantique, implanté à La Rochelle – et de 28 unités d'hydrométrie chargées de mesurer les niveaux et les débits des cours d'eau. Au coeur de ce réseau territorial, le SCHAPI, service à compétence nationale rattaché à la direction générale de la prévention des risques, exerce trois métiers : une fonction opérationnelle au quotidien, centrée autour de la publication du site internet Vigicrues, la production d'outils d'intérêt commun, l'anticipation des évolutions de la demande sociale – nous en vivons une aujourd'hui. Il fonctionne en réseau avec les unités territoriales, mais aussi avec divers organismes comme Météo France, fournisseur de données et éditeur d'une partie de notre production relative à la vigilance météorologique, le CEMAGREF, le bureau de recherches géologiques et minières - BRGM, le laboratoire central des Ponts et chaussées, les collectivités territoriales, les universités, EDF, la Compagnie nationale du Rhône, des bureaux d'études…

Le service compte 34 personnes, dont une majorité d'ingénieurs.

La prévision des crues assurée par l'Etat s'exerce sur le réseau surveillé par l'Etat, à savoir 20 000 kilomètres de tronçons de cours d'eau – sur les 120 000 de plus d'un mètre de large que compte la métropole – retenus à partir de deux critères : la densité des enjeux et la faisabilité technique de la prévision des crues. Cette faisabilité est une de nos limites – soit qu'il n'y ait pas encore de mesures accessibles, soit que nous éprouvions des difficultés à connaître le fonctionnement de certains ouvrages hydrauliques. C'est en particulier le cas à l'aval et en zone maritime, mais nous avons aussi des limites à l'amont : pour que nous puissions les prévoir, les crues doivent être formées.

Nous utilisons des outils d'analyse et de prévision des crues qui sont en cours de modernisation, en particulier depuis 2006. Pour garantir une vigilance en matière de crues, nous produisons et diffusons au moins deux fois par jour sur un site internet une carte nationale avec un code de couleur ainsi qu'un bulletin national et des bulletins locaux, et nous assurons un accès en temps quasi réel aux mesures de niveau d'eau pour près de 1500 stations de mesure – chiffre en constante augmentation. Disponibles sur internet, ces informations sont également envoyées aux préfets, au Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises, le COGIC, et aux centres opérationnels de zone - COZ.

J'en viens à la prévision des submersions marines. Elle est prise en compte sur les cours d'eau surveillés par l'Etat, lorsque c'est techniquement possible et dans les zones sous influence maritime. Elle existe aujourd'hui à titre expérimental sur la Gironde, certains fleuves côtiers bretons – notamment la Laïta, l'aval de la Seine, l'Adour et l'Aude. Nous avons donc un programme de prise en compte de l'influence maritime sur ces fleuves, à partir des données transmises par Météo France et le service hydrographique et océanographique de la marine, le SHOM, sur les niveaux d'eau en mer au droit des embouchures. Nous avons pu procéder à des tests en vraie grandeur lors de petites crues ou de tempêtes comme Klaus et Xynthia. Je laisse maintenant Bruno Janet, qui était de permanence ce week-end là, vous parler de la seconde.

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