Le Conseil d'orientation des retraites est très prudent dans les hypothèses démographiques qu'il retient, même pour les projections pour 2050. Nous attendons en effet, pour la fin de l'année, des données réactualisées de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), qui prendront en compte les derniers chiffres de la natalité. Il faudra aussi trancher sur l'évolution récente du solde migratoire et l'augmentation de la population active.
En outre, une difficulté est liée à l'appréciation du retour vers la situation de plein emploi. En effet, le taux de chômage moyen observé au cours des 27 dernières années est de 8,6 % : cela montre combien les scénarios reposant sur un taux de 4,5 % de chômage, et même de 7 %, sont optimistes. La solution, évoquée lors du débat de 2003, d'un transfert d'une partie des cotisations de l'assurance chômage vers le régime d'assurance vieillesse n'est plus d'actualité, à l'heure où le déficit cumulé de l'assurance chômage excède 10 milliards d'euros.