Nous donnons l'illustration que l'on peut regrouper des régimes de retraite sans difficultés particulières, à condition que cela se fasse avec un accompagnement et de manière échelonnée dans le temps. Les seuls travailleurs indépendants qui n'ont pas voulu nous rejoindre sont les professions libérales, qui ont eu peur de perdre leur autonomie ; pourtant, la spécificité de certains régimes, comme ceux des notaires ou des géomètres, aurait pu être conservée.
Avec la création du dispositif des auto-entrepreneurs, se pose d'ailleurs à nouveau le problème de l'émiettement des régimes de retraite. Je suis prêt à faire des offres de service en la matière. La Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d'assurance vieillesse (CIPAV), qui regroupe les professions libérales ne dépendant pas d'un ordre, rencontre ainsi de grandes difficultés à la suite de l'arrivée massive des auto-entrepreneurs. Le cas de la MSA, qui regroupe à la fois des travailleurs indépendants – 350 000 agriculteurs – et les salariés de Groupama et du Crédit agricole, est plus complexe ; il serait plus logique que ces derniers rejoignent le régime général.
La moyenne des pensions versées, en additionnant la retraite de base et la retraite complémentaire, s'établit à environ 1 500 euros, soit une somme équivalente à ce que touchent les salariés. Il faut prendre garde aux idées reçues.