Ne confondons pas émotion et raison. Nous sommes sur un terrain sensible puisqu'il s'agit de déroger à un droit fondamental, le droit de propriété, auquel on ne peut porter atteinte que pour des raisons évidentes d'intérêt général. Il faut donc être très prudent. Néanmoins, la raison doit prendre le dessus. Qu'on le veuille ou non, il est des falaises qui reculent de 200 mètres par siècle !
Pour peu qu'ils soient bien faits, les PPR sont de bons moyens de faire avancer le débat, même si on peut encore progresser en termes de transparence et s'ils doivent quasiment être élaborés à la parcelle.
D'autre part, il ne faut pas sous-estimer les ressources de l'imagination humaine et de la technique – je renvoie encore à l'expérience de nos amis hollandais. Reste qu'il faut des prescriptions, car le danger, c'est l'oubli : dans la vallée de la Somme, les gens semblent avoir oublié que des dizaines de milliers d'hectares ont été inondés en 2000 : ils refusent de construire sur pilotis.