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Intervention de Bruno Toison

Réunion du 25 mai 2010 à 17h00
Mission d'information sur les raisons des dégâts provoqués par la tempête xynthia

Bruno Toison, responsable de la délégation « Centre-atlantique » du Conservatoire du littoral :

Contrairement à ce qui se passe dans la Somme, il n'y a pas de maître d'ouvrage en Charente-maritime, si bien que nous sommes dans le flou juridique le plus complet sur la responsabilité de la défense contre la mer. En ce qui concerne la réserve naturelle du marais d'Yves, gérée par la LPO mais dont le Conservatoire est propriétaire, je puis vous assurer qu'il n'y a jamais eu la moindre demande de construction d'une digue.

La tempête de 1999 a été un gros choc dans la région – le dernier évènement de cette ampleur remontait à 1941. Mais une fois les travaux d'urgence réalisés, tout le monde s'est empressé de l'oublier. Une des communes les plus sinistrées à l'époque avait été Mortagne, avec deux morts et un polder privé dont les digues ont cédé. Dans le cadre du plan ORSEC, le préfet a pris la décision de ne pas refaire le polder, mais de refaire la digue derrière le polder. Il a fallu pour cela acquérir des terrains. La décision de justice évoque la création d'une digue temporaire pour cinq ans. On a alors demandé au Conservatoire de racheter le polder pour dédouaner le propriétaire, mais aussi pour récupérer un terrain qui pouvait redevenir un pré salé, ce qui présente un intérêt d'un point de vue écologique. Le Conservatoire a acheté le polder, mais j'ai pris la précaution de faire délibérer les quatre communes concernées pour spécifier qu'il ne serait pas responsable de l'entretien de la digue – car il n'est pas dans son rôle d'assurer la protection des villages – Au bout de cinq ans, rien ne s'était passé ! J'ai donc écrit au préfet en recommandé accusé de réception pour lui demander qui était responsable de l'entretien de la digue. Fort heureusement, elle ne s'est pas rompue lors de la tempête Xynthia – cela aurait été dramatique, car elle est tout près du village. Mais aujourd'hui, chacun se renvoie la balle : nous en sommes toujours au même point.

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