Nous sommes préoccupés par le réchauffement climatique. Nous avions d'ailleurs fait réaliser par des scientifiques, il y a environ deux ans, un atlas des propriétés du Conservatoire. Il en ressortait que 25 % d'entre elles étaient susceptibles d'être envahies occasionnellement par la mer. En Camargue, où le Conservatoire a fait de nombreuses acquisitions ces dernières années, des ruptures de digues se produisent tous les hivers. Dans la mesure où il ne s'agit pas de digues qui protègent la population, mais de digues de protection des salines, et lorsque seuls ses terrains sont en jeu, le Conservatoire se préoccupe davantage de la gestion du trait de côte.
J'ai relu les très intéressants débats parlementaires concernant la création du Conservatoire. Le texte de 1975 était bien plus inspiré par des préoccupations d'aménagement du territoire que par des considérations écologiques. Aujourd'hui, nous donnons plutôt la priorité à la gestion du trait de côte.