L'objectif de cet amendement est de responsabiliser les États et de les obliger à contrôler les activités de leurs établissements financiers.
Pour mémoire, je vous rappelle que les établissements français détiennent 25 % de la dette grecque, soit environ 50 milliards d'euros, les établissements suisses 21 %, les établissements allemands 14 %. Leur part de responsabilité dans la crise actuelle ne fait aucun doute. Ils ont favorisé l'endettement de l'État grec à des taux extrêmement rémunérateurs et refusent maintenant de payer les conséquences de cet endettement excessif.
La responsabilité des gouvernements censés les contrôler doit donc être financièrement engagée pour que la surveillance de l'économique par le politique puisse être réellement efficace.
Les 238 millions et les 163 millions de profits que les gouvernements allemand et français vont réaliser sur le dos des citoyens grecs grâce aux prêts dont nous avons discuté il y a quelques semaines ne doivent pas dissimuler aux yeux des Français les risques du chantage que font les banquiers aux populations grecque comme française. Je le répète, ce sont bel et bien 50 milliards d'obligations de dette grecque que détiennent les établissements financiers français.
Le temps du grand ménage de printemps est venu pour le Gouvernement. Les organismes financiers ne doivent plus agir en dehors de tout contrôle. Le Gouvernement doit enfin réfléchir aux conséquences de cette politique de course au profit qu'il favorise et en tirer les leçons qui s'imposent. Les fautifs doivent payer à hauteur de leurs responsabilités.
(L'amendement n° 18 , repoussé par la commission et le Gouvernement, n'est pas adopté.)