C'est un amendement de bon sens fiscal, c'est-à-dire de justice sociale, de solidarité. L'accumulation de tels mots vous fait peut-être déjà frissonner.
Je ne parle pas de cette sorte de solidarité galvaudée que vous pratiquez, une solidarité qui, comme on l'a vu pour la Grèce et comme on le voit pour nos retraites, est une solidarité entre banquiers, entre grands patrons, une entente de profiteurs qui spéculent sur la misère du monde, l'entente d'une classe d'accapareurs qui extorquent les fruits du travail accompli par les salariés.
Moi, je vous parle de solidarité avec un grand S, celle qui fait jeu égal avec l'égalité et la fraternité, celle qui mériterait une place au fronton de nos mairies et de nos écoles, celle qui pousse les hommes conscients de vivre solidairement et portés par un élan d'amour pour leur prochain, qui ne supportent pas de voir souffrir, à s'accorder une aide mutuelle, parce qu'une société qui respecte sa population, toute sa population, ne peut pas tolérer que ceux pour qui la vie est la plus facile soient ceux dont le poids de l'imposition est le plus léger.