À condition que vous ne m'interrompiez pas, cher collègue ! Comme il n'y a pas de chronomètre, je vais, si vous me le permettez, madame la présidente, repartir de zéro !
Les banques réalisent à nouveau des profits considérables. Les frais payés par chaque client approchent les 150 euros, contre 47 euros aux Pays-Bas, comme si les services hollandais étaient moins bons que les services français !
Pour résumer la situation, les banques, chez nous, s'enrichissent au détriment des Français. Les provisions effectuées par différents établissements afin de payer les bonus sont l'illustration de cette quête incessante de profits nouveaux. Ainsi, la BNP Paribas a versé 500 millions d'euros de bonus pour l'année 2009. Ces mêmes banques se sont engagées dans une limitation drastique du crédit aux entreprises, notamment aux plus petites ; nous en connaissons tous des exemples.
Parallèlement à cette contraction du crédit, le niveau de frais des activités des banques de dépôts reste particulièrement haut et demeure le plus élevé de l'Union européenne. Ces mêmes banques, qui ont bénéficié de l'aide providentielle de l'État au plus fort de la crise, n'ont absolument pas modifié leur politique et persistent à se détourner du financement de l'économie, leur activité première, et à encourager une spéculation outrancière dont on connaît l'impact désastreux sur l'économie réelle. Faut-il ajouter que ce sont la Société générale, le Crédit agricole, le Crédit lyonnais et la BNP qui ont ruiné la Grèce – pour ce qui est des banques françaises.
Au regard de ces éléments, la création d'une taxe additionnelle modeste, de 10 %, s'avère justifiée et nécessaire.