J'ai le même avis que le rapporteur général, et le même sentiment d'un entraînement et, j'ai le regret de le dire, d'une forme de répétition.
J'ai tout de même à l'oreille depuis maintenant deux mois votre voix, l'élégance et le caractère racé de vos interventions, leurs références historiques. Aucune n'échappe, de Rousseau à la contre-terreur.
Puisque vous m'emmenez sur le terrain du 26 août 1789, je pense qu'il doit s'agir de l'article 13, selon lequel la « contribution commune […] doit être également répartie entre les citoyens, en raison de leurs facultés [respectives] ».
Cela dit, monsieur Brard, de bien nombreux sujets nous opposent. Votre motion et vos amendements procèdent d'un projet politique, celui d'une économie administrée dont vous ne pouvez dire qu'elle n'a jamais été mise en place ; cette expérience a échoué et a été interrompue il y a maintenant presque une vingtaine d'années.
Plus spécifiquement, par vos amendements, sortes de cavaliers législatifs qui ne disent pas leur nom, vous visez à profiter de ce débat en faveur d'une solidarité européenne pour ruiner un bouclier fiscal qui a déjà enduré bien des attaques et qui, continuant d'y résister, continuera de jouer son rôle de bouclier.