La question que cela pose est non pas celle de l'absence ou de la présence des députés, mais bien celle de l'organisation de l'ordre du jour de notre assemblée. Il n'est pas acceptable de choisir un lundi après-midi pour un débat aussi important, car il s'agit tout de même d'un texte représentant au total 750 milliards d'euros.
Je sais bien que les députés présents sont ceux qui ont le plus d'autorité dans cette assemblée, car si tel n'était pas le cas on ne nous laisserait pas délibérer seuls, mais vous sentez bien qu'il y a un problème !
Madame la présidente, puisque demain matin se tiendra la conférence des présidents, je vous serais reconnaissant de soulever ce problème, y compris auprès du ministre chargé des relations avec le Parlement. En effet, je suis sûr que M. le ministre du budget, ici présent, partage mon opinion, au moins in petto : on ne peut pas avoir un débat aussi important ni un lundi ni un vendredi. En effet, le lundi, nos collègues ne sont pas revenus de leur circonscription, où ils sont actifs.
Si l'on ne veut pas risquer d'alimenter le populisme fondé sur la dénonciation de l'absentéisme parlementaire – lequel, en l'espèce, est fondé –, il ne faut pas que les débats aient lieu quand les députés ne peuvent pas y assister.