Dans ce cas, les problèmes auraient dû apparaître dès la création de l'euro. Au contraire, à l'époque, on a constaté combien cette monnaie avait permis un certain nombre de convergences.
Certes, aujourd'hui, nous devons nous interroger sur la façon dont cette convergence doit être renforcée par des politiques économiques mieux coordonnées.
Vous avez décrit les écarts de compétitivité entre pays dotés d'une même monnaie. Précisément votre argument n'est pas convaincant puisque l'Allemagne a réussi à faire progresser son commerce extérieur, non seulement par rapport à la zone euro, mais aussi par rapport au reste du monde. La monnaie n'est donc pas en cause : c'est plutôt la façon dont les pays – qu'ils appartiennent ou pas à la zone euro, comme l'illustre l'exemple britannique – affrontent les périodes de difficultés économiques et s'adaptent aux enjeux de la mondialisation et de la compétitivité.
Vous avez fait des rappels historiques, mais il faut aussi évoquer la République de Weimar, lorsque la dévaluation totale d'une monnaie a entraîné un pays et le continent européen entier vers les conséquences que nous savons.