Nous avons relevé des signes très encourageants : le peuple grec est descendu dans la rue, 300 000 Portugais ont fait de même et les Espagnols commencent à se mobiliser. La semaine dernière, autour de la question des retraites, c'était le tour des Français. Certes, ce n'est que le début d'un mouvement. Mais croyez-vous, malgré « l'embrumage » auquel vous consacrez tant d'effort sur plusieurs fronts – à ce titre, la superposition du calendrier à propos de la burqa et de la réforme des retraites est significative – que les peuples d'Europe vont se laisser faire ?
Nous, Français, avons un rôle particulier à jouer car, dans notre histoire, nous avons contribué à plusieurs reprises à montrer la voie de l'émancipation, et à donner l'exemple de l'union, indispensable pour abattre les privilèges. Il reste à organiser la nouvelle nuit du 4 août dont nous avons besoin pour mettre à genoux les privilégiés et leur faire rendre gorge.
Nous ne partageons pas l'opinion de M. Dupont-Aignan concernant la sortie de l'euro. Si j'osais reprendre les propos de M. Moscovici, je dirais que nous croyons que, pour renforcer l'euro, il faut permettre aux responsables politiques de se réapproprier leur pouvoir au service des peuples.
Nous ne participerons pas au vote sur cette motion de renvoi en commission.