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Intervention de Nicolas Dupont-Aignan

Réunion du 31 mai 2010 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2010 — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

L'Europe à la carte, qui s'appuie sur les volontés populaires et les talents des nations, est la seule qui puisse marcher. Engageons des coopérations industrielles, scientifiques, culturelles à deux, quatre, huit, onze ou quinze. Créons des réseaux de transport écologique, disciplinons les marchés, contrôlons les banques, investissons dans les technologies d'avenir.

En liant l'Union européenne à l'euro, vous croyez sauver l'une et l'autre, mais vous allez en vérité les perdre toutes, car l'Europe mérite mieux que ce carcan inutile et dangereux qui éloigne les peuples les uns des autres, qui – pis encore – en vient à les opposer : il suffit de lire en ce moment les journaux allemands et grecs pour s'en convaincre.

Mes chers collègues, je vous demande de voter la motion de renvoi en commission afin que notre assemblée se donne vraiment le temps de réfléchir aux sinistres conséquences de ce nouveau plan de sabordage de la France et de l'Europe. Réfléchissez, prenez votre temps. Comment allez-vous expliquer à nos compatriotes que, au moment où vous allez le leur demander un effort considérable – 100 milliards d'euros sur quatre ans, si j'ai bien compris votre plan de rééquilibrage des finances publiques –, vous allez engager et risquer de perdre une somme encore plus gigantesque dans une aventure sans lendemain ? Vous prétendez boucher un trou et vous en creusez un autre pour sauver un système qui ne marche pas et qui épuise le pays. Vous engagez un grand débat sur les retraites, vous voulez faire payer les Français pour économiser 10 milliards d'euros et vous allez faire voter, en quelques heures, dans la précipitation, un chèque en blanc dont le montant est onze fois plus élevé pour remplir le panier percé des dettes en Europe ! Vous prétendez sauver nos amis espagnols, alors que, en vérité, vous nous demandez une fois de plus de payer pour des banques qui sont devenues un État dans l'État.

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