J'ai presque terminé, madame la présidente.
Le produit intérieur brut, quant à lui, a augmenté dans le même temps de 70 % ! Quelles sont les raisons de ce décalage ? Les niches fiscales représentent chaque année la bagatelle de 74,8 milliards d'euros ; la fraude fiscale prive l'État d'au moins 25 milliards ; la suppression de la taxe professionnelle coûtera 11 milliards chaque année ; le taux préférentiel de la TVA dans la restauration représente un manque à gagner de presque 2,5 milliards ; et tout cela sans compter le bouclier fiscal. Le Gouvernement aura donc procédé à des cadeaux fiscaux d'une hauteur d'environ 150 milliards d'euros, soit cinq fois le trou de la sécurité sociale, ou l'équivalent du déficit de l'État, et toute cette générosité sans effet positif sur l'économie nationale.
Une autre politique est possible. Une autre politique est nécessaire. Vous l'aurez compris, mes chers collègues, monsieur le ministre, les députés du groupe de la gauche démocrate et républicaine ne cautionneront pas cette déferlante contre les services publics, déferlante intrinsèquement liée à votre pseudo-plan de stabilisation. Je vous demande, aux uns et aux autres, de prendre vos responsabilités et de ne pas nous obliger à nous revoir dans un mois pour un nouveau projet de loi de finances rectificative où, de nouveau, nous serions amenés à dire que nous avions vu juste avant les autres. Voyez juste dès aujourd'hui avec nous : votez notre motion.