Nous ne pouvons que nous opposer fortement à ce qui apparaît comme un élément de restructuration, de réforme de notre vie locale, de l'organisation des collectivités locales de notre République.
Derrière ce débat se cachent deux conceptions différentes de la République : celle de la gauche et celle de la droite. Leur confrontation est aujourd'hui dramatique car nous avons conscience – si nos peuples n'en ont pas conscience, du moins le comprennent-ils davantage chaque jour – du fait que la crise que traverse le monde est imposée par des puissances financières internationales et mondiales qui font fi de la souveraineté nationale qui, selon notre Constitution, « appartient au peuple ». Les forces de l'argent bafouent les conquêtes dont les Français se glorifiaient depuis la grande Révolution.
Ce préambule n'est pas sans rapport avec l'objet de notre discussion. Il s'agit de voir quelle réponse peut être opposée, d'en bas, à cette chape de plomb qui nous est imposée par le haut avec la mondialisation. Députés de la nation, nous sommes les témoins de la demande, parfois très émouvante, exprimée par notre peuple. Devant une société qui se déshumanise, les gens ont besoin de démocratie, et de démocratie de proximité. Quand la démocratie nationale est affaiblie, c'est la démocratie de proximité qui peut la renforcer et offrir une réponse.
Je parlais de philosophies politiques différentes de la droite et de la gauche.