Le discours de West Point prononcé samedi dernier préfigure certains éléments de la stratégie américaine qui doit être publiée prochainement. Il s'agit d'abord d'une réponse à la doctrine de la précédente administration, pour laquelle les États-Unis avaient le droit d'intervenir où bon leur semblait et selon les moyens qu'ils jugeaient utiles pour défendre leur sécurité et celle de leurs alliés. Les Américains reconnaissent aujourd'hui qu'ils ne sont jamais aussi efficaces que lorsqu'ils agissent avec les autres.
À plus long terme, il s'agit d'un message à l'adresse de l'électorat américain, inquiet de savoir jusqu'où leur pays doit s'engager pour la sécurité des autres États. Peut-être s'engage-t-on dans un nouveau cycle, où les États-Unis se montreront moins interventionnistes.