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Intervention de général d'armée aérienne Stéphane Abrial

Réunion du 26 mai 2010 à 10h15
Commission de la défense nationale et des forces armées

général d'armée aérienne Stéphane Abrial :

Je voudrais d'abord vous remercier de m'offrir cette occasion de partager avec vous mes réflexions, un peu plus d'un an après la décision du Président de la République de pleinement réintégrer les structures de l'OTAN, et presque neuf mois après mon arrivée à la tête du Commandement allié pour la Transformation (ACT) – le premier commandement stratégique occupé par un Européen dans l'histoire de l'Alliance atlantique.

L'heure n'est sans doute pas encore aux bilans, mais je voudrais néanmoins vous faire part de mes observations et de mes aspirations dans un contexte très riche.

Le moment de notre pleine réintégration dans la structure militaire n'a pas été anodin : il a été concomitant avec d'autres changements importants – entre autres, la nomination d'un nouveau secrétaire général de l'OTAN en la personne de M. Rasmussen ; le lancement d'un nouveau concept stratégique ; et l'engagement d'une série de réformes associées, notamment celle de la structure militaire intégrée.

Ce contexte est donc caractérisé par une dynamique de mouvement inédite depuis l'après-Guerre froide. La volonté de réforme a véritablement atteint une masse critique, ouvrant la perspective de profonds changements. C'est une grande satisfaction pour moi que nous, Français, soyons maintenant pleinement acteurs dans cette large réforme. C'est dans ce cadre que j'ai d'ores et déjà inscrit mon action pour contribuer au remodelage de l'OTAN dont nous avons besoin.

Ainsi, à la tête de mon commandement, j'ai dégagé trois lignes-force : être toujours au service des nations ; construire autant que possible sur l'existant afin de garantir en ces temps de crise un emploi optimal des ressources ; contribuer à inscrire l'OTAN dans un cadre international fait d'une diversité croissante de partenaires.

La première traduction de ma volonté d'être résolument au service des nations est que mon commandement continue à prendre toute sa part au soutien de nos opérations, spécialement en Afghanistan.

Parmi les dynamiques de changement qui sont intervenues parallèlement à la décision française, j'aurais pu citer la refondation de la stratégie de l'Alliance en Afghanistan sous l'impulsion du général McChrystal. Mon commandement ne ménage pas son soutien à ses efforts dans toute une série de domaines.

Cela commence par notre rôle moteur en matière d'exercices et d'entraînement, par le biais de nos centres de Stavanger en Norvège et de Bydgoszcz en Pologne, puisque ces deux entités sont impliquées au plus près dans la préparation opérationnelle des états-majors avant leur déploiement. Leur rôle est crucial : le général McChrystal lui-même a estimé que le personnel qui avait bénéficié de cet entraînement était au moins 50 % plus efficace lorsqu'il prenait ensuite ses fonctions dans un état-major déployé. Mais notre action en matière d'exercice et d'entraînement doit être en adaptation permanente, car toute modification dans la conduite des opérations, en Afghanistan comme ailleurs, peut avoir des conséquences sur la préparation à fournir.

Nous avons également la responsabilité de l'analyse après action, puisque le centre interarmées de retour d'expérience de Monsanto, au Portugal, dépend également de mon commandement. Ses rapports jouissent déjà d'une grande considération et débouchent sur des adaptations concrètes – son analyse récente de la manière dont sont recueillies et traitées les données relatives aux engins explosifs improvisés (EEI) dans la force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS) en Afghanistan a par exemple été d'une grande utilité. Mais je voudrais qu'il aille plus loin encore dans la réactivité et la capacité à recueillir les analyses d'autres centres, notamment nationaux, au sein de l'Alliance, qu'il les partage plus largement, et que les nations soient plus allantes dans ce processus.

Enfin, le soutien de mon commandement aux opérations en cours se traduit également dans le domaine du développement des capacités, où trois chapitres mobilisent l'essentiel de nos efforts.

D'abord, nous sommes engagés dans l'élaboration d'un socle commun de doctrine en contre-insurrection. En effet, le général McChrystal a besoin que l'ensemble de sa force parle un même langage. La diversité des expériences nationales, qui est une richesse, ne doit pas se traduire par des incohérences dans l'action d'ensemble. Une doctrine complète est en cours de discussion entre les nations ; parallèlement, nous publierons sous peu des documents provisoires qui serviront de référence aux forces dans l'intérim.

Ensuite, nous avons été chargés par le secrétaire général de l'OTAN de la coordination globale de la lutte contre les EEI, qui sont la cause de la majorité des décès de soldats de la coalition en Afghanistan. Nous avons élaboré contre cette menace, avec un fort sentiment d'urgence, un plan d'action que le Comité militaire a agréé.

Devant une nouvelle menace de ce type, ma détermination à construire d'abord sur l'existant prend tout son sens : nous réalisons nos plus grands progrès en faisant bénéficier l'ensemble des nations du travail déjà effectué dans des centres spécialisés de toute l'Alliance. Nous sommes par exemple en train d'élaborer un mécanisme qui permette au centre anti-EEI interarmées américain de renforcer en personnel nos équipes mobiles, qui se déplacent au sein des armées nationales pour les former à la lutte contre ces engins selon les standards de l'Alliance. De surcroît, pour renforcer notre expertise, nous accompagnons le développement, à l'initiative de l'Espagne, d'un centre spécialisé dédié à la lutte contre ce fléau, qui ouvrira ses portes cet été près de Madrid.

Mon troisième et dernier exemple de soutien aux opérations concerne l'interopérabilité des systèmes de commandement en Afghanistan. Aujourd'hui, les réseaux informatiques de l'état-major de la FIAS ne peuvent communiquer directement avec ceux des états-majors subordonnés. Nous comptons résoudre ce problème en mettant en place dans les mois qui viennent, en étroite collaboration avec le commandement américain de la transformation, le Joint Forces Command, un nouveau système permettant aux différents réseaux d'enfin communiquer.

J'attache donc, vous le voyez, beaucoup d'importance à la part de mon activité consacrée au soutien à nos engagements actuels.

J'ai coutume de dire que les opérations sont l'alpha et l'oméga de mon action – mais en disant cela, je pense tout autant à celles à venir. Je dois donc plaider, d'une part, pour le maintien d'une saine répartition entre les activités de mon commandement et celles du Commandement allié pour les Opérations, et moi-même veiller, d'autre part, à conserver un juste équilibre entre mon soutien aux engagements en cours et la préparation de l'avenir.

Dans toute organisation, le risque existe, dans des temps de défis et de pression des événements, d'hypothéquer l'avenir au profit de la « dictature du présent ». Il y a quelques années, le Commandement allié pour la Transformation consacrait cinq fois plus de ressources à la préparation du futur qu'au soutien aux opérations. Aujourd'hui, le taux est de 1 pour 1. Un rééquilibrage était sans doute nécessaire, mais je veux éviter que s'instaure un déséquilibre inverse qui obérerait l'avenir. Toutes les analyses des menaces – celle menée par mon commandement dans son projet futurs multiples, comme celle du Livre blanc de 2008 – peignent le tableau d'années à venir riches en défis et lourdes d'incertitudes.

Trois mois après ma prise de fonction, j'ai donc dessiné une série d'axes d'effort qui constituent mes priorités en matière de transformation.

Mon premier axe est une meilleure mise en réseau et l'ouverture mutuelle des institutions de transformation, incluant les capacités de formation et de réflexion, des pays membres. Cet axe est au croisement des deux impératifs que j'ai énoncés en introduction : celui d'être à l'écoute des besoins des pays, car c'est en leur sein que s'opère vraiment la transformation ; et celui de faire un meilleur usage des capacités qui existent déjà.

Nous nous efforçons ainsi de consolider les efforts nationaux et de les mettre en réseau pour faire progresser l'Alliance dans son ensemble au meilleur coût.

J'ai ainsi développé une relation réciproque formelle forte avec le commandement américain de la transformation, qui est géographiquement voisin de mon état-major, et j'ai écrit à l'ensemble des nations pour proposer d'établir une relation similaire avec leur institution équivalente. Je veux en effet mettre en valeur les adaptations les plus prometteuses, qu'elles proviennent de « poids lourds » de l'Alliance ou d'autres pays qui, eux aussi, ont une riche expérience et développent une réflexion digne d'intérêt.

Je veux aussi rentabiliser les capacités nationales existantes, par exemple en développant un catalogue des stages et entraînements nationaux qui pourraient être certifiés par l'ACT et ouverts aux autres pays. C'est pour moi un moyen d'aider les nations dans leur ensemble à mieux tirer profit de leurs capacités et à éviter les duplications involontaires.

J'encourage également le développement de nouvelles capacités, notamment par le réseau de plus d'une douzaine de centres d'excellence. Chacun d'eux développe une expertise dans un domaine répondant à un besoin de l'ensemble des membres de l'Alliance : opérations menées à partir de la mer, dans un centre aux États-Unis ; actions civilo-militaires aux Pays-Bas ; cyber-défense en Estonie ; soutien médical en opérations en Hongrie ; ou chez nous, en France, le CASPOA, que je connais bien, spécialisé dans le commandement et le contrôle dans le domaine aérien.

Mon second axe concerne le rôle de l'ACT comme laboratoire de pensée, ou « think tank », de l'OTAN. Ce n'est pas un rôle nouveau pour lui, et sa finalité est très concrète puisque la réflexion, notamment prospective, est tout naturellement au coeur de la préparation de l'avenir. Je désire toutefois approfondir cette fonction, afin que l'OTAN sache qu'elle peut compter de notre part sur le plus haut niveau de professionnalisme, de réactivité et de fiabilité.

Cette fonction s'est d'ores et déjà traduite de diverses manières. Plusieurs pays, par exemple, nous ont demandé d'évaluer leur stratégie de défense nationale – une marque de confiance dont je tire une grande satisfaction.

Nous avons également développé nos contacts parmi des instituts traitant de questions stratégiques et de défense, des deux côtés de l'Atlantique – j'ai moi-même eu des échanges avec des représentants de plusieurs dizaines de ces instituts et suis intervenu devant plusieurs d'entre eux dans différents pays. C'est dans le cadre de cette démarche que je m'exprimerai demain devant l'Institut français des relations internationales. Dans l'esprit de m'appuyer là encore sur l'existant, je veux que nous bénéficiions dans nos propres travaux de l'énergie intellectuelle et de la variété des perspectives apportées par ces laboratoires de pensée.

Mais la traduction sans doute la plus immédiate de notre rôle de laboratoire de pensée a été le soutien que nous avons fourni au groupe des experts réuni autour de Mme Albright et chargé de poser, dans le rapport rendu public la semaine dernière, les fondements d'un nouveau concept stratégique. Nous avons alimenté ces experts en documents d'information et de réflexion tout au long de leurs travaux, fournissant une aide d'autant plus appréciée que le groupe avait la particularité de ne compter aucun expert militaire parmi ses membres.

Mon troisième axe concerne le développement capacitaire au-delà de l'horizon des opérations en cours. Bien identifier les besoins capacitaires, et bien gérer les relations avec les industriels qui nous permettront de les remplir, nous aide à satisfaire ces besoins au meilleur coût et dans les délais les plus appropriés. Dans le contexte actuel, nos nations ont dans ce domaine moins que jamais de droit à l'erreur.

Je compte donc amener mon état-major à mieux recueillir, analyser et hiérarchiser les priorités capacitaires à venir, dans un dialogue étroit avec les nations.

Je veux aussi développer des relations suivies avec l'industrie, des deux côtés de l'Atlantique. Nous avons d'ores et déjà mis en place un cadre formalisant des coopérations, auxquelles des acteurs importants ont répondu favorablement, par exemple pour faire partie du bureau consultatif, qui sera une interface importante. Nous envisageons d'utiliser ce cadre sur des sujets aussi variés que la logistique, le soutien médical ou les systèmes de commandement et de contrôle maritime. Une première collaboration est déjà lancée, centrée sur l'utilisation d'imagerie vidéo en temps réel en Afghanistan.

Accroître notre connaissance mutuelle sera bénéfique pour les deux parties : cela permettra aux industriels de mieux percevoir, à l'échelle de 28 pays, quels sont les environnements dans lesquels nous envisageons d'opérer et quels pourront être à l'avenir les besoins militaires de nos membres.

En retour, cela nous permettra de mieux connaître l'état et les perspectives offertes par la technologie, les échéances des développements futurs et les coûts estimés. En rendant plus large, plus transparent et plus équitable l'accès des industriels à nos réflexions, nous espérons permettre à davantage d'acteurs du secteur, européens comme américains, de concourir à satisfaire nos besoins plus rapidement et au meilleur coût.

En quatrième lieu, je veux amplifier l'apport de l'ACT dans le développement des rapports de l'OTAN avec ses partenaires – j'entends « partenaires » au sens large. Cette volonté s'inscrit dans une évolution importante, dont on trouve la traduction dans le rapport remis par le groupe des experts : l'OTAN perçoit de plus en plus qu'il lui faut s'intégrer de manière plus suivie dans un paysage international qui compte de multiples autres acteurs.

Parmi les actions que j'ai entreprises figure le développement des contacts avec les interlocuteurs les plus pertinents de l'Organisation des Nations Unies – une institution avec laquelle, comme l'ont noté les experts, nous devons nous rapprocher. Sur tous les théâtres, l'ONU et ses agences civiles comptent en effet parmi nos interlocuteurs les plus importants : celles-ci sont présentes partout où nous le sommes et, militairement, nous devons être prêts à coopérer étroitement en cas de besoin, comme lorsque l'OTAN a relevé la FORPRONU en Bosnie en 1995.

Un autre de mes dossiers prioritaires est évidemment l'amélioration de la coopération entre l'Union européenne (UE) et l'OTAN. Le secrétaire général a déjà mis en cause à plusieurs reprises l'anomalie que représente leur faible niveau de coordination actuel. Cette faiblesse est source d'inefficacité : pour les 21 pays qui sont membres des deux organisations, les réflexions capacitaires, par exemple, menées par les deux organisations portent en réalité sur les mêmes forces.

Autant que possible, je cherche ainsi à faire bénéficier l'Union européenne de l'expertise de l'ACT et de l'OTAN, par exemple en matière de doctrine et de concepts dans la lutte contre les mines improvisées.

La politique européenne de sécurité et de défense n'est en outre pas encore pleinement prise en compte à l'OTAN, ni aux États-Unis, mais les progrès sont réels. Le rapport remis la semaine dernière par le groupe des experts marque de ce point de vue une étape importante puisqu'il appelle à un « partenariat véritablement complet » avec l'UE.

À mon niveau, et dans le respect du cadre et des procédures agréés par l'ensemble des membres de l'OTAN, je travaille également à favoriser cette compréhension mutuelle. J'ai ainsi engagé un dialogue avec le Parlement européen, dont une délégation a visité Norfolk, pour la première fois, il y a quelques semaines.

Je travaille surtout avec l'agence européenne de défense à une plus grande complémentarité des processus capacitaires et à une coopération concrète et pragmatique sur des sujets tels que le soutien médical ou la lutte contre les engins explosifs improvisés.

Par-delà ces quatre priorités, un fil rouge parcourt l'ensemble de mon action : le développement d'une approche globale bien comprise dans la gestion des crises. L'expérience opérationnelle récente et actuelle montre que les outils militaires ne peuvent, à eux seuls, régler une crise, mais qu'ils sont indispensables à la gestion de toute crise majeure. Ils sont fréquemment les seuls à pouvoir rétablir des conditions sécuritaires permettant l'action d'autres acteurs, les militaires disposant souvent de capacités humaines, logistiques et de coordination uniques sur un théâtre donné.

Cette approche globale doit être flexible pour s'adapter à chaque situation ; elle doit aussi respecter la diversité des acteurs, qu'il s'agisse des agences gouvernementales civiles ou des organisations internationales ou non gouvernementales, car de leur mobilisation dépend le succès de tous.

Mon action dans ce domaine commence donc par une double clarification : je veux d'abord rassurer nos interlocuteurs civils en précisant d'emblée que nous ne cherchons pas à les intégrer dans notre organigramme hiérarchique ou à nous poser en propriétaires ; en un mot, nous ne voulons pas proposer une approche globale à « taille unique ». Je ne veux pas non plus entretenir l'illusion que l'OTAN puisse développer en interne l'essentiel des outils civils nécessaires à une telle approche. Personne ne comprendrait, dans le contexte budgétaire actuel, que nous dupliquions des capacités existant ailleurs, et ce n'est tout simplement pas le coeur de métier de notre organisation.

Ce que je m'efforce donc de faire, c'est de favoriser le dialogue civilo-militaire et l'instauration d'une culture de coopération entre les différents acteurs au niveau stratégique – souvent en retard sur le dialogue établi sur le terrain. Concrètement, j'espère pouvoir faire profiter à terme ces interlocuteurs de la mise à disposition de capacités d'entraînement et parvenir, dans la résolution de certaines crises, à une coopération dès la phase de planification. J'espère aussi parvenir à ce que nous partagions mieux nos expériences respectives, les leçons que nous en tirons et les meilleures pratiques que nous développons.

Permettez-moi en conclusion de vous faire part d'observations plus personnelles quant à l'impact d'un commandeur stratégique européen à la tête du seul état-major de l'OTAN sur le sol américain. Je crois que notre pays espérait, par l'attribution de cette fonction, modifier et améliorer la dynamique interne de l'Alliance atlantique. Je pense que cette aspiration se matérialise.

Mes interlocuteurs, américains comme européens, sont très sensibles à la charge symbolique que représente le fait d'avoir un commandeur stratégique américain en Europe et un commandeur stratégique européen en Amérique. Ce n'est pas seulement le symbole d'un lien transatlantique fort, c'est aussi celui d'une réciprocité réaffirmée et d'un meilleur partage des responsabilités.

De plus, justement en tant qu'Européen, je suis bien placé pour parler de l'OTAN aux décideurs américains, mieux sans doute que ne pouvaient l'être mes prédécesseurs américains. Être situé géographiquement au plus près de Washington, et non loin de New York, est également un atout non négligeable. Et je dois témoigner que je trouve chez mes interlocuteurs un degré et une qualité d'écoute très élevés.

Je sais qu'une expérience comparable est partagée par les nombreux autres militaires français qui se sont vu confier des responsabilités importantes dans plusieurs états-majors de l'OTAN. Ils ont eux aussi été accueillis par de grandes attentes, qui sont le pendant de leur solide réputation de compétence, de réalisme et d'expérience.

Je crois que nous ressentons tous que nos alliés n'attendent pas de nous que nous nous contentions du statu quo. Ils comptent au contraire sur nous pour apporter notre expérience spécifique particulièrement riche, notre réalisme et notre franc-parler. Ces temps sont particulièrement propices pour être, aux côtés de nombreux autres, des agents du changement, afin de bâtir l'OTAN dont nous avons besoin dans un monde lourd d'incertitudes et de menaces.

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