Le Centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint-Germain-en-Laye est le deuxième hôpital dans lequel j'interviens et c'est la deuxième restructuration à laquelle je participe puisque j'étais auparavant directeur-adjoint à Saint-Denis. L'établissement présentait un déficit, certes moins élevé, mais qui passait pour un des cas les plus difficiles de métropole. La restructuration a été menée à bien puisqu'on est passé d'un déficit de 5 % du chiffre d'affaires à une situation légèrement excédentaire. Le déficit du Centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint-Germain-en-Laye est trois fois plus élevé proportionnellement et la tutelle nous a laissé le même délai, trois ans. À Saint-Denis, on n'a pas chômé et le délai a été tenu. Au Centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint-Germain-en-Laye, je doute moins du résultat que du respect du calendrier.
Ce qui, à mon avis, mériterait d'être plus approfondi, ce sont les outils d'appui. Vous avez parlé du prestataire extérieur, Capgemini. Il apporte des ressources précieuses mais coûteuses. L'agence régionale de l'hospitalisation nous a aidés à financer l'audit, mais il existe aussi des outils internes à la fonction publique. On devrait pouvoir bénéficier soit de missions d'appui, soit de l'expertise des conseillers généraux des établissements publics de santé. C'est ce qui s'est passé au Centre hospitalier du Havre. Les ressources existent, mais elles ne sont pas toujours optimisées. Le conseiller général intervient seul tandis que Capgemini mobilise des équipes qui peuvent compter de cinq à dix consultants. Cela permet d'aller plus vite et de se rendre sur le terrain.