Mon prédécesseur s'appelait Michel Louis-Joseph-Dogué. En arrivant, j'ai été nommé à la direction des finances et du contrôle de gestion, en tant qu'intérimaire, puis, un mois après, le 1er mars 2008, responsable de la direction des ressources humaines. Un des premiers constats que j'ai pu faire, c'était précisément le paradoxe apparent entre la diminution des effectifs et l'augmentation concomitante des coûts. Le solde des effectifs était négatif, mais ce n'était pas les « bons » effectifs qui diminuaient, puisqu'il s'agissait des personnels spécialisés, ceux qui, dans le cadre d'une tarification à l'activité, sont susceptibles de générer une activité. En revanche, le personnel non qualifié ou bien celui imputé sur les coûts de structure augmentait de façon conséquente. Par exemple, nos charges de structure sont de 27 % supérieures à ce qu'elles devraient être dans un établissement de la taille du nôtre. En outre, pour remplacer le personnel spécialisé et infirmier, on recourait massivement à l'intérim qui revient cher puisqu'à la rémunération du salarié – souvent plus élevée que celle des titulaires – s'ajoute le coût de l'intermédiation.
Quand je suis arrivé à la direction des ressources humaines, les dépenses d'intérim se chiffraient à 2,6 millions. Et si la tendance était restée la même, nous aurions terminé l'année à plus de 4 millions d'euros, ce qui aurait encore aggravé le déficit. D'ailleurs, à l'époque, le déficit prévisionnel atteignait 50 millions d'euros.
On a donc repyramidé les effectifs, et réexaminé le recours à l'intérim. Nous étions arrivés à des niveaux de 55 équivalents temps plein par mois. Aujourd'hui, nous oscillons entre 10 et 15. Le suivi en équivalents temps plein n'est pas un outil de pilotage pertinent, mais il est révélateur d'une méthode de travail en silo alors qu'il faut travailler en transversalité. C'est ce que souhaitait le nouveau directeur et c'est cette logique qui a guidé la restructuration de l'équipe de direction en pôles administratifs.