Au Centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint-Germain-en-Laye, deux phénomènes se conjuguent.
Tout d'abord, un manque total de préparation au passage à la T2A. Dans sa sagesse, le législateur avait d'ailleurs prévu des paliers. Les cliniques, elles, facturent depuis toujours. Les hôpitaux, eux, vivaient de leur dotation globale, et recevaient des douzièmes. D'une façon générale, mes collègues ont géré, mais en surveillant les dépenses. Dans le cas précis, le chef d'établissement n'a pas suivi la révolution copernicienne de la T2A ; il ne s'occupait pas d'informatique. Les gens étaient peu adaptés, mais il y en a qu'on a pu recycler, par exemple l'ancienne directrice financière.
Ensuite, la persistance des difficultés, douze ans après la fusion. Que ce soit à Belfort-Montbéliard, ou à Quimper-Concarneau, seules les premières années ont été difficiles, après la mise en place d'une nouvelle administration. La fusion entre Poissy et Saint-Germain-en-Laye, décidée à l'initiative d'un homme, Michel Péricard, maire de Saint-Germain-en-Laye, et qui est décédé l'année suivant la décision, n'a pas été ensuite appuyée par une volonté politique, et la fusion est restée virtuelle : administrative, mais pas médicale. Les économies de frais de structure – un seul directeur financier, un seul directeur des achats,… – ne sont que la partie émergée de l'iceberg. L'important, ce sont les synergies médicales. Résultat : on a toutes les charges en double : gardes de nuit, réduction du temps de travail des médecins et des personnels, etc.