Je regrette le ton du débat, le manichéisme de l'opposition, son déni du problème, la caricature du texte et le procès d'intention à l'égard du Gouvernement et de la majorité. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Rien ne justifie une telle attitude.
Certes, il y avait un risque que cette réforme méconnaisse la réalité du terrain. Je l'ai craint sincèrement lorsque j'ai vu que la commission Balladur ne comptait pas un seul maire et que j'ai entendu des universitaires et des chroniqueurs émettre de fausses bonnes idées. J'en citerai trois souvent entendues : la réduction du nombre de communes, la fusion des départements et des régions et l'affectation d'un grand impôt par échelon territorial.
De Paris, effectivement, on ne voit pas l'extraordinaire travail accompli, pour moins que le SMIC horaire, par les 36 000 maires de France et leurs adjoints, et, de façon totalement bénévole, par les conseillers municipaux. S'il fallait demain recruter des fonctionnaires territoriaux pour faire ce travail à leur place, la fiscalité locale exploserait vraiment.