Vous n'aurez pas fait action utile. Ce gouvernement va renforcer la centralisation et affaiblir les collectivités locales. Or les collectivités territoriales sont à l'origine de l'investissement public à hauteur de 75 %, et interviennent à hauteur de 40 % dans le plan de relance, contre 4 % pour l'État – je vous renvoie au Moniteur des travaux publics et du bâtiment en date de quelques mois. Était-il vraiment opportun d'agir ainsi au moment où la France a besoin de montrer aux consommateurs comme aux entreprises qu'elle soutient l'investissement public ? Ce n'était pas le meilleur signal à donner à l'économie, ni le meilleur moyen de rendre un tant soit peu d'espérance dans notre pays.
Bien entendu, nous nous opposerons avec détermination à ce texte, inutile et néfaste.
Néanmoins, en terminant mon propos, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le rapporteur, je tiens à vous féliciter pour votre constance. Il n'est pas facile en effet de défendre un tel texte en 2010, dans une Europe telle qu'elle est, décentralisée, et alors que la Constitution pose le principe d'une République décentralisée. Chapeau ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)