Il aurait fallu dire que la région est le chef de file sur le plan économique, comme l'attendent les entreprises ; or c'est l'inverse, avec le transfert de la compétence économique aux métropoles. Nous souhaitons tous limiter la surenchère entre les territoires. Mais que va-t-il se passer demain entre les territoires d'une métropole et ceux situés à la périphérie de cette métropole ? Par définition, on assistera à une concurrence et une surenchère, avec des fiscalités et des systèmes d'aide différents.
On peut citer d'autres exemples : les pôles de compétitivité, qui ne sont pas territorialisés ; l'action économique, de plus en plus immatérielle. Comment va se répartir le fonctionnement entre région, métropole et département ? Où est le progrès, où est la rationalisation, où est la réponse à ce que demandent les entreprises, où est la création d'une véritable collectivité – qui existe partout ailleurs en Europe – qui acquiert la compétence technique et politique ? Tout cela serait grotesque si ce n'était pitoyable.
Et que dire de la compétence des lycées, qui va pouvoir être transférée aux métropoles ?