Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, tout le monde le sait, la décentralisation est une bonne chose pour notre pays. (« Ah bon ? » sur les bancs du groupe SRC.) Elle crée une proximité et permet une véritable vision du terrain ; elle permet donc, de fait, une réactivité favorable à l'amélioration de nos conditions de vie. Les autres pays européens l'ont compris depuis longtemps. Je salue donc avec une grande satisfaction l'avènement de cette indispensable réforme des collectivités territoriales.
Si ce sujet me passionne – comme il vous passionne tous –, c'est non seulement parce que je suis un élu local, maire d'une commune de 26 000 habitants et ancien conseiller général, mais parce que je sais, en mon for intérieur, que l'identité nationale, comme les particularismes locaux qui font nos terroirs, sont au coeur de notre action. Sur ces territoires vivent des femmes et des hommes (« Ah ! » sur les bancs du groupe SRC) ; c'est pour eux que nous devons organiser les choses.
Il paraîtrait inconcevable que nos structures territoriales restent en l'état alors que notre pays, dans un contexte de mondialisation qui le confronte à une compétition internationale de plus en plus vive et préoccupante, se réforme dans tous les secteurs – l'État, les chambres consulaires, les entreprises.
Cette réforme est donc nécessaire parce que le statu quo n'est plus possible. Elle permettra de clarifier les compétences et de coordonner les différentes politiques. Elle responsabilisera les acteurs et sera un gage de clarté pour chacun, car elle limitera la concurrence, voire la surenchère entre collectivités ; elle pourrait même les faire disparaître.