Dans ce contexte très particulier, le Gouvernement ne peut pas être plus précis tant que la négociation n'a pas définitivement abouti. Mais la durée maximale des prêts consentis est un élément majeur pour apprécier la nature de la garantie que nous accordons. S'engager sur trois ans ou sur trente, ce n'est pas la même chose.
Je ne comprends pas non plus la hantise que suscite le terme « restructuration », lequel n'est pas synonyme d'abandon de créance. Au contraire, un plan d'amortissement adapté aux capacités de remboursement d'un pays peut être la garantie que les choses se passeront mieux qu'en maintenant le statu quo.
La situation est véritablement angoissante. Ce n'est pas la garantie apportée par les seize États de la zone euro qui compte ; la seule signature qui intéresse les opérateurs de marché, c'est celle de l'Allemagne ; ses réticences le prouvent. Le corollaire, ce sont des efforts dont nous n'avons pas pleinement pris la mesure. Et il n'y a aucune pudeur à avoir concernant la « rigueur » à laquelle nous sommes bel et bien condamnés. À défaut, nous ne rétablirons pas la situation de la zone ni la crédibilité financière des pays qui la composent.