Monsieur le député, où étiez-vous en 2003 ? (Protestations sur les bancs du groupe SRC.) Lorsque le dispositif de carrières longues a été voté, lorsque nous avons permis, grâce à François Fillon, à tous ceux qui ont commencé tôt de partir tôt, vous n'étiez pas là ! Vous n'avez jamais voté cette mesure, ni aucune autre mesure relative aux retraites ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) C'est cela, la réalité du parti socialiste : vous avez toujours une réforme des retraites en retard ! Vous avez contesté 1993, avant de considérer qu'il ne fallait rien changer. Vous avez contesté les mesures prises en 2003, mais vous les reprenez dans votre projet, comme vous reprendrez, un jour, la réforme que nous allons faire en 2010. Voilà la réalité !
Il nous a fallu du courage en 1993, en 2003, en 2007, et il nous en faut en 2010. Ce courage, le parti socialiste ne l'a pas, et c'est bien le problème ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Or, agir sur l'âge de départ à la retraite, monsieur le député, c'est logique, c'est s'inspirer de la plupart des autres pays, de l'Allemagne, de l'Espagne, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de la Suède.
Enfin, prendre en compte la pénibilité, admettre que l'on puisse être usé physiquement plus tôt parce qu'on a travaillé dans des conditions plus difficiles, tenir compte du fait que certains ont commencé à travailler très tôt – parfois à quatorze ou quinze ans –, permettre aux seniors de rester dans l'entreprise passé un certain âge, en tenant compte du fait qu'il y a des doubles carrières, de la formation, le Gouvernement l'a fait : c'est nous qui avons mis toutes ces questions sur la table, et pas le parti socialiste ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)