Trahison pour trahison, monsieur le Premier ministre, lorsqu'un Président de la République affirme que le droit à la retraite à soixante ans sera maintenu, puis revient sur cet engagement pris devant tous les Français, est-ce que ce n'est pas une trahison ? (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Deuxièmement, Nicolas Sarkozy oublie que, en faisant passer l'âge de la retraite de soixante-cinq ans à soixante ans, la gauche n'a pas imposé une obligation, mais créé un droit : les Français ne sont pas obligés de partir à soixante-cinq ans (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) ou plutôt à soixante ans. Il s'agit simplement d'une liberté offerte à ceux qui atteignent l'âge de soixante ans usés par le travail, quelle que soit la dureté de leur activité professionnelle.
Troisièmement, ce sont 11 millions, 15 millions, 16 millions de personnes qui ont bénéficié de cette disposition depuis 1983. Demain, ce sont 3 millions de Français qui vont se trouver victimes de votre réforme, parce qu'ils n'auront pas l'occasion de bénéficier de cette retraite. Quand allez-vous dire la vérité aux Français ? (Mmes et MM. les députés du groupe SRC se lèvent et applaudissent.)