Au fond, ce à quoi nous assistons depuis quelques mois, c'est à l'européanisation de la dette publique. S'il ne s'agit que d'une phase transitoire, dans l'attente d'une réduction rapide des déficits, on peut l'accepter. Mais, inéluctablement, le jour viendra où il sera nécessaire de rééchelonner la dette des États concernés – y compris, éventuellement, celle de la France. Pourquoi s'obstiner à le nier ? Pourquoi faire payer la note aux peuples, à travers leurs impôts, plutôt que d'impliquer les banques ? Cette politique n'est pas tenable.
En ce qui concerne la vente à découvert, j'avais proposé au Président de la République, au début de la crise, non seulement de l'interdire, mais d'imposer un dépôt de garantie significatif, de l'ordre de 5 à 10 %. Aujourd'hui, une telle garantie n'est pas obligatoire. Êtes-vous prêts à vous battre pour l'instituer au niveau communautaire ?