En 1906 déjà, la mer a rejoint le Lay par La Belle Henriette. Le préfet de Vendée s'est rendu sur place. Les mesures prises, pas toujours très heureuses, n'ont pas empêché le renouvellement de l'épisode dans les années 1920.
Pour protéger la route longeant le littoral, l'édification d'un mur de béton a alors été décidée. Le cordon littoral ne s'est en effet réellement développé qu'après la Seconde Guerre mondiale, en enserrant une lagune, considérée aujourd'hui comme une belle zone humide et dont nous recherchons à ce titre la conservation.
Des travaux considérables viennent d'être conduits. Les deux brèches ont été rebouchées, grâce au prélèvement sur l'estran d'un volume considérable de sable avec des tractopelles.
Je ne suis cependant pas certain que les conséquences de ce prélèvement sur l'aval des rives aient été pesées. Un mur de sable très épais a été constitué, sur un kilomètre environ. Il protège, pour un temps, La Belle Henriette. Suffira-t-il ? À longue échéance, je n'en suis pas sûr. Nous avons affaire à une zone d'instabilité littorale.
Le prélèvement de sable à une distance aussi proche de la dune ne me paraît pas tout à fait équilibré. Peut-être aurait-il mieux valu d'abord aspirer du sable au large avant d'effectuer des prélèvements à la tractopelle. Une modification du profil, avec creusement à l'avant et élévation d'un cordon à l'arrière, a bel et bien été effectuée.