J'en ai l'impression.
Mon propos est d'ordre général. Il faut comparer les frais entraînés par le confortement d'une digue aux bénéfices à en tirer. Sous cet angle, la dépoldérisation n'est pas toujours un désavantage.
Dans la baie de l'Aiguillon, je n'ai vu comme susceptible de dépoldérisation que le petit polder protégé par la digue de la Bosse. Il a du reste été touché par la tempête. En revanche, il est tout à fait envisageable de conforter la digue située en arrière de celui-ci.
Il serait aussi possible, tout en laissant intacte la digue du polder de 1873-1874, d'accepter une éventuelle submersion de celui-ci. Si elle survient un jour, elle ne sera pas dramatique : pour autant que je sache, ce polder n'est pas occupé par des fermes ; dès lors que la mer n'aura pas percé de brèche dans la digue, il ne sera pas perdu. Dans ce type de cas, c'est l'ouverture de brèches qu'il faut surtout éviter.
En revanche, dans d'autres endroits de France, il est possible de dépoldériser des terrains sans grand intérêt.