…dénonçait, en 2007, ce qu'il qualifiait de dérive des comptes des collectivités locales et de mauvaise gestion, par les élus, des budgets communaux, départementaux ou régionaux. C'est un comble, lorsque l'on voit la dégradation continue des comptes de l'État depuis trois ans, dont les élus locaux ne sont nullement responsables ! Comme l'ensemble de nos concitoyens, ils en subissent, au contraire, les conséquences négatives.
Le Grand Paris est un exemple encore plus récent d'une véritable reprise en main par l'État. La création d'une « Société du Grand Paris » l'illustre à merveille. Comment mieux dire que l'on écarte, au profit de gens nommés, les responsables démocratiquement élus qui, eux, rendent des comptes au peuple à intervalles réguliers ?
La gauche, elle, ne s'est pas contentée de paroles ; par des actes forts, elle a profondément modifié le fonctionnement politico-administratif de la France, plus profondément que par n'importe quelle réforme de l'État qui aurait pu être conduite pendant ces mêmes trente dernières années. La vraie réforme de l'État, c'est la décentralisation. Telle est du moins notre conviction d'écologistes.
C'est à la gauche que l'on doit le premier acte de la décentralisation en 1982 avec les lois Mauroy-Defferre.