La vérité, c'est que plusieurs formations n'ont pas voulu entrer dans le vif du sujet, et se sont réfugiées derrière leur opposition au principe même de la réforme pour n'adopter aucune position officielle. Les voix qui se sont exprimées l'ont fait soit en faveur de la représentation proportionnelle intégrale à toutes les élections – c'est le cas de Mme Marie-George Buffet pour le parti communiste français, qui a eu, je n'hésite pas à le dire, le courage de ses opinions –, soit en faveur du scrutin majoritaire à deux tours – c'est le cas de Xavier Bertrand pour l'UMP et de Philippe de Villiers pour le Mouvement pour la France. François Bayrou s'est pour sa part prononcé pour un scrutin mixte assez proche de celui proposé par le Gouvernement, avec une dose de proportionnelle portée à 30 % des sièges au lieu de 20 %.