Cette modernisation de notre organisation territoriale doit s'effectuer, non pas depuis Paris et contre les élus locaux, mais, au contraire, en s'appuyant sur eux, en faisant le pari de leur désir de changement. Le législateur national doit y prendre toute sa part mais il faut également inventer de nouveaux mécanismes qui fassent des élus locaux les premiers acteurs de la simplification et de la clarification du paysage administratif local.
Le deuxième grand défi, c'est celui de la performance de nos territoires.
C'est tout d'abord l'enjeu de faire émerger quelques grandes métropoles compétitives à l'échelle européenne, voire internationale. Depuis une quinzaine d'années, notre pays vit à l'heure de la mondialisation, qui accélère la recomposition géographique de la création des richesses.
On considère ainsi que les trente-huit métropoles principales de l'Union européenne s'étendent sur moins de 1 % de son territoire mais accueillent plus du quart de ses emplois et produisent près du tiers de son PIB.
Près de 80 % des 64 millions de Français vivaient en ville en 2008 contre un sur deux en 1936. Pourtant, les métropoles françaises restent étonnamment modestes à l'échelle européenne. Les interactions entre les métropoles et leurs régions ne sont pas suffisamment développées. Notre politique d'aménagement des territoires, pourtant bien portée par Michel Mercier,..