Madame la présidente, madame la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, monsieur le secrétaire d'État, chers collègues, dans une situation considérée par tous comme catastrophique pour nos finances publiques, nous soutiendrons naturellement cette proposition de loi de nos collègues socialistes.
Le déficit n'a jamais été aussi élevé et l'endettement du pays n'a jamais été aussi fort. Or cette situation ne résulte pas seulement de la crise. Le président de la commission des finances de notre assemblée a récemment démontré que le déficit de l'État était dû pour plus de 50 % à des mesures fiscales prises indépendamment de la crise par la majorité et le Gouvernement.
Dans le débat sur les retraites – si toutefois on peut encore parler de débat –, tous les discours de la majorité visent uniquement à préparer les esprits afin que, demain, on puisse demander des efforts aux salariés. Vous parlez du report de l'âge légal de départ à la retraite, de l'allongement de la durée de cotisation, et même de nouvelles contributions sociales ou fiscales. Même si, du fait du déficit et de la dette, il est inévitable de faire des efforts, je constate qu'avec vous, ils incombent tous aux salariés. Or le véritable débat ne porte pas sur la nécessité de l'effort, il porte sur la répartition de ces efforts. Comment sera répartie la contribution des Français ? Voilà la question.