Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État à l'intérieur et aux collectivités territoriales, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, est-il légitime de protéger les plus riches quand tous les Français sont appelés à faire un effort ? (« Non ! » sur les bancs du groupe SRC.)
Cette question, je sais que nombre de nos collègues se la posent sur tous les bancs de cette assemblée. Il suffit d'écouter les déclarations de certains d'entre eux qui appartiennent à la majorité et qui expriment leurs doutes et leur trouble, quand ils ne proposent pas la suspension du bouclier dans des tribunes publiées par la presse.
Je regrette que le verrouillage de ce débat, avec la réserve de vote sur tous les amendements, n'ait pas permis à notre assemblée de se prononcer sur le fond. Car, aujourd'hui, nous savons bien qu'il n'existe pas de majorité dans cette assemblée pour défendre le bouclier fiscal tel qu'il est.
Si, à gauche, nous voulons sa suppression, vous êtes nombreux, à droite, à vouloir au moins sa suspension.