Monsieur le ministre de l'éducation nationale, les enfants de notre pays, on le sait, sont ceux qui ont le plus grand nombre d'heures de cours sur le plus petit nombre de semaines d'enseignement. Ce resserrement du système est source de difficultés car il accroît la fatigue et diminue le temps de dialogue. C'est une bonne chose que vous ayez osé mettre sur la table l'organisation du temps scolaire, de la journée à l'école et, plus généralement, l'organisation de la semaine à l'école, au collège et au lycée. C'est une bonne chose aussi que la conférence nationale sur les rythmes scolaires ouvre le débat de manière dépassionnée sur l'ensemble des sujets qui s'y rapportent.
Un grand nombre d'établissements ont déjà osé pratiquer le regroupement des cours jusqu'à treize heures pour libérer les élèves l'après-midi, ce qui leur permet de pratiquer qui du sport, qui de la culture ou du théâtre, dans le cadre des associations, des conservatoires ou autres. Il est temps de mettre l'élève au centre de la réflexion sur les rythmes scolaires ; il est temps de chercher la solution la meilleure possible pour trouver un compromis entre le développement harmonieux des élèves, les pratiques scolaires et le rythme de vie.
Monsieur le ministre, vous avez annoncé une expérimentation : cours le matin, sport l'après-midi. Ne pensez-vous pas qu'il serait également opportun de généraliser cette expérimentation à l'ensemble de la culture et à toutes les formes d'art ? (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.)