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Intervention de général Jacques Mignaux

Réunion du 18 mai 2010 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

général Jacques Mignaux :

À ce jour, 150 de nos hommes sont en Afghanistan et 50 de plus ne tarderont pas à les rejoindre. Si nous n'avons aucune difficulté à gérer nos forces et à les relever, c'est qu'elles sont désignées : je ne demande à personne si un séjour de six mois en Afghanistan lui plairait. Cela résulte du statut militaire.

Par ailleurs, notre participation étant surtout limitée aux formateurs, nous n'envisageons pas de faire appel à la réserve – ce serait d'ailleurs assez triste que les forces d'active ne puissent accomplir cette mission et en soient rendues à faire appel à nos camarades pour faire à notre place un travail particulièrement difficile. Quoi qu'il en soit, nous n'excluons pas non plus d'appeler certains réservistes dont la formation est très pointue, comme nous l'avons fait à Phuket avec des médecins du SAMU incorporés dans l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), afin qu'ils procèdent à l'identification des corps des victimes du raz-de-marée.

Les actes de piraterie auxquels il vient d'être fait allusion ont été gérés par l'état-major particulier du Président de la République, avec lequel nous avons travaillé main dans la main – notamment avec son chef, le général Puga. Si le GIGN n'est pas intervenu pour la libération du Carré d'As et du Tanit, c'est que le nombre d'otages était très réduit – deux ou trois contre une trentaine pour le Ponant. Quoi qu'il en soit, le GIGN était disponible. J'ajoute que la collaboration avec les commandos marine a été d'autant plus satisfaisante que nous nous entraînons ensemble depuis plus de vingt ans et que nos savoir-faire sont complémentaires.

C'est parce que la législation sur les actes de piraterie est en effet fragile que le travail parlementaire en cours vise à la renforcer. En l'occurrence, nous pensons qu'il serait de bonne politique de donner aux commandants de navires le statut d'OPJ afin, notamment, qu'ils puissent retenir les malfaiteurs. Par ailleurs, le concours de la gendarmerie maritime constitue une piste intéressante – son budget, je le rappelle, dépend du ministère de la défense et son responsable est le chef d'état-major de la marine, mais notre collaboration est totale.

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