Lorsque nous avons voté la loi sur la gendarmerie, mes collègues et moi pensions que l'identité militaire, à laquelle nous sommes très attachés, serait respectée et l'équilibre entre les deux forces de sécurité assuré. Aujourd'hui, nous en doutons et les conclusions du rapport du sénateur Aymeri de Montesquiou ont troublé un grand nombre de militaires. Les gendarmes eux-mêmes nous font part d'inquiétudes que le dialogue interne n'est visiblement pas parvenu à apaiser. Malgré les paroles rassurantes, ne risque-t-on pas d'assister à terme au démembrement de l'institution ? L'application de la loi ne serait alors plus conforme au souhait du législateur.