Monsieur le Commissaire général, je vous remercie de ces explications et je salue votre pragmatisme. Cependant, si je fais confiance à la structure que vous dirigez, je ressens un certain embarras vis-à-vis de l'administration. Vous n'êtes pas un décideur, mais rien ne pourra se décider sans vous ; vous n'êtes pas un opérateur, mais les opérateurs seront pilotés par vos soins ; vous n'êtes pas garant de la bonne utilisation de l'argent public, mais nul ne pourra s'exonérer de votre évaluation.
Vous êtes en somme l'indispensable prestataire de services d'une fonction que l'État a externalisée.
J'en viens donc à me demander si cette externalisation ne permettra pas certaines économies dans l'administration. Vous allez réussir avec vos chevau-légers ce qui n'a pas pu aboutir avant vous. N'y aura-t-il aucun effet de levier dans ce domaine ? Je souhaite que vous soyez bientôt chargé d'un commissariat général à l'industrialisation. Je pense aussi que, l'effet de levier jouant, vous n'allez pas épuiser vos moyens financiers tout de suite. Par conséquent, vous allez devenir indispensable au détriment de certaines administrations, qui ne le seront plus.