Monsieur le commissaire général à l'investissement, la multiplicité de vos interventions me cause un certain malaise. Aujourd'hui, le pourcentage de l'industrie dans notre PIB est tombé à 16 %. C'est le problème majeur de notre pays, plus grave à mon sens que celui des retraites, car, si ce taux tombe à 12 %, la question des retraites ne se posera plus en 2050. Votre mission est-elle centrée sur la réindustrialisation et, dans l'affirmative, quelle est votre méthode ?
Dans le bassin d'emploi de ma circonscription, 1 200 emplois ont disparu en moins de deux ans. Nous n'avons plus d'interlocuteurs : au Comité interministériel de restructuration industrielle, il n'y a plus personne ; le ministère de l'économie et celui de l'industrie se contentent de réponses polies ; le système bancaire se désintéresse de la question et ne sert qu'à spéculer sur les marchés.
Le Commissariat général à l'investissement a-t-il reçu pour mission de se focaliser sur la réindustrialisation ? Si la part de l'industrie dans le PIB ne remonte pas à 20 % au moins – elle est à 30 % en Allemagne –, il n'y aura plus de recherche, puisque c'est l'industrie qui la demande, la supporte et la finance.