Les mesures de régulation financière qui seront demain à l'ordre du jour de nos débats vous paraissent-elles de nature à juguler la spéculation financière, qui nourrit l'économie virtuelle, et à orienter les financements des fonds et des banques vers les PME, qui représentent l'économie réelle dans nos territoires ? Avez-vous les outils pour mesurer la réalité de la demande de fonds et celle des réponses à cette demande ?
Je voudrais ensuite vous interroger sur l'orientation de la fiscalité vers la protection de l'environnement. Justifier l'abandon de la taxe carbone par la nécessité de maintenir la compétitivité de nos entreprises me semble d'autant plus discutable que cette mesure était très en deçà des propositions des experts. Quant au dispositif du bonus-malus automobile, il a eu pour conséquence de privilégier les effets immédiats de réduction de l'impact environnemental, au détriment d'un développement durable intégrant l'économie : outre que les nouveaux véhicules ne sont pas fabriqués en France, on ne tient pas compte de la consommation de CO2 au cours du processus de production et on ne s'est pas soucié d'équiper ces voitures de filtres à particules.