Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, vous avez été saisis par nos concitoyens des difficultés qu'ils rencontrent pour le renouvellement de leurs papiers d'identité, et vous avez tous reconnu que ces difficultés existent.
À cette occasion, chacun de nous a pu constater la complexité d'être français ou, plutôt, à demeurer français aux yeux de l'administration.
La lecture de la presse, de notre courrier, l'écoute dans nos permanences, nous ont révélé le traitement discriminatoire dont nombre de nos concitoyens sont victimes par la faute d'une administration tatillonne, qui méconnaît notre histoire.
Deux éléments apparaissent dans ce traitement discriminatoire.
Le premier, c'est l'ignorance, qui conduit à la méfiance envers ceux qui sont nés à l'étranger. Cette ignorance touche des personnes dont la situation devrait pourtant être parfaitement connue. Je pense à ceux qui sont nés de parents fonctionnaires en poste à l'étranger, aux enfants de militaires en zone d'occupation, en Allemagne ou en Autriche, à qui l'on demande pourquoi leurs parents étaient dans ces pays en 1946 ou 1947 !