J'en viens maintenant au fond.
Une fois encore, vous avez rappelé les arguments que vos collègues et vous-même développez depuis des semaines sur l'iniquité du bouclier fiscal. Aussi, permettez-moi, à mon tour, de répéter quelques idées simples.
D'abord, le dispositif est récent, les chiffres n'ont que deux ans. Peut-être considérez-vous que cet enfant est mal né, que c'est un énorme siège et qu'il ne se développera pas – c'est peut-être à la fois un souhait et un voeu, mais méfions-nous de confondre les deux, surtout à quelques semaines de la Coupe du monde – mais laissons-lui le temps de vivre. C'est un mal français, depuis des décennies, que de ne jamais laisser un dispositif en place jusqu'à ce que l'on puisse vérifier s'il a produit de véritables effets.
En ce qui concerne la période 1997-2002, c'est à regret, puisque nous avions perdu le pouvoir, que j'évoquerai, dès le lendemain de l'arrivée de Lionel Jospin à Matignon, le changement de parité entre nos différentes monnaies qui a produit un rebond économique et développé la croissance, ce qui a permis d'améliorer le solde extérieur et de favoriser le financement de la mise en place des 35 heures dont on paie encore aujourd'hui les pots cassés.