Certains imputent les difficultés à Pôle emploi, d'autres à la crise, mais personne ne peut raisonnablement affirmer que votre situation est stabilisée. Quoi qu'il en soit, avoir de la mémoire, c'est se souvenir que l'ANPE ne fonctionnait certes pas de manière satisfaisante, mais aussi que le Président de la République avait pris un engagement : les chômeurs devaient avoir un interlocuteur unique pour l'indemnisation, le conseil et le placement. Or, ce n'est pas la réalité d'aujourd'hui, faute de formation adéquate des personnels Dans la pratique, selon qu'il provient des ASSEDIC ou de l'ANPE, votre interlocuteur vous conseillera mieux dans un domaine ou dans l'autre.
Tous les témoignages confirment que, depuis la fusion, la formation est insuffisante au regard de la montée en charge énorme à laquelle vous êtes confronté. S'ensuit une fragilisation des agents de Pôle emploi, qui se trouvent eux-mêmes dans une situation d'insécurité et c'est en particulier le cas de ceux qui, recrutés sur des postes temporaires, doivent conseiller des demandeurs d'emploi alors qu'ils ignorent ce qu'il adviendra de leur propre emploi !
Qu'est-ce qui a changé pour les usagers, notamment pour les allocataires du RSA, qui doivent être particulièrement accompagnés ?
J'admets qu'un site unique a des avantages mais, à Chalon-sur-Saône, où fut labellisée l'une des premières maisons de l'emploi, Pôle emploi est parti dans les locaux des ASSEDIC, tandis que l'AFPA et le centre d'information et d'orientation ont quitté la maison de l'emploi, qui n'héberge donc plus que la mission locale, c'est-à-dire la structure portée par la collectivité. L'évolution ne doit pas être conduite dans le seul intérêt de Pôle emploi, en excluant les autres acteurs du bassin d'emploi. Comment ceux-ci sont-ils associés à vos réflexions ?