Pour atteindre cet objectif, il a fallu dégager des moyens sans précédent. Plus de 5 millions d'euros, dont 4 millions issus du secrétariat d'État en charge de la politique de la ville, sont ainsi consacrés chaque année au développement des « cordées de la réussite ». Pour aller plus loin encore, 500 millions d'euros ont été débloqués dans le cadre du grand emprunt et délégués à l'ANRU pour créer 20 000 places d'internat d'excellence et renforcer les politiques en faveur de l'égalité des chances.
Mais je n'ignore pas que la lutte contre les inégalités passe aussi par la nécessité d'accentuer les efforts réalisés dans le domaine du soutien scolaire et de l'aide aux enfants les plus en difficulté. La mise en place de l'accompagnement éducatif, financée à hauteur de 260 millions d'euros, et sa généralisation à toutes les écoles de l'éducation prioritaire doivent permettre d'en démocratiser l'accès. Grâce aux 90 millions d'euros que mon secrétariat d'État consacre aux programmes de réussite éducative, cette année, près de 100 000 enfants sont suivis par plus de 1 200 équipes pluridisciplinaires de soutien.
Le dernier rapport de la Cour des comptes rappelle que 186 des 254 collèges classés en réseau ambition réussite ont perdu des élèves depuis l'assouplissement de la carte scolaire.